Les journalistes Lu Maw Naing, Yarzar Oo, Paing Thet Kyaw, Sithu Soe et le président-directeur général du journal, Tint San, ont été arrêtés en 2014 après que le journal a publié un article sur une usine secrète de fabrication d’armes chimiques dans la commune de Pakokku, dans la région de Magway.
Ce que je veux, c’est plus de liberté pour les médias.
Tint San, président-directeur général du journal Unity, pendant son procès.
Ils ont été inculpés de « révélation de secrets d'État, violation du périmètre protégé de l'usine, prise de photographies et complicité », au titre la draconienne Loi relative aux secrets d'État. Ils ont ensuite été condamnés à une peine de 10 ans d’emprisonnement assortie de travaux forcés, qui a été réduite en appel à sept ans d'emprisonnement avec travaux forcés.
Au lieu de considérer les médias comme l’ennemi, le gouvernement devrait être attaché à la liberté de la presse.
Sithu Soe, l’un des cinq journalistes d’Unity, juin 2015.
Ils ont pu quitter la prison de Pakokku le 17 avril à la faveur d'une grâce présidentielle dont 83 détenus ont bénéficié, notamment des prisonniers d'opinion pour lesquels Amnesty International a fait campagne.
Ainsi des manifestants pacifiques, des syndicalistes et leaders étudiants et d’autres défenseurs des droits humains ont enfin retrouvé la liberté.
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Leur libération adresse un message encourageant quant à la volonté du nouveau gouvernement de mettre fin aux arrestations et détentions pour motifs politiques au Myanmar.
Il reste beaucoup à faire et Amnesty International continuera à se mobiliser en faveur de la libération de tous les autres prisonniers d'opinion, afin de garantir qu’aucune de ces personnes ne soit abandonnée derrière les barreaux.
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