Dang Dinh Bach, emprisonné au Viêt-nam pour son activisme en faveur de la justice climatique

En grandissant au Viêt-Nam, Dang Dinh Bach est le témoin direct de la dégradation de l’environnement causée par la pollution et le changement climatique, ce qui l’a poussé à agir. 

En 2007, il fonde le Centre de recherches sur le droit et les politiques relatifs au développement durable, la première organisation juridique d’intérêt public au Viêt-Nam. Son organisation aide les communautés menacées par des industries à connaître leurs droits, protéger leurs lieux de vie et les ressources qui s'y trouvent. 

J’ai été témoin de tant d’histoires douloureuses de pauvreté et de maladies terribles qui pèsent sur les communautés victimes d’abus au Viêt-Nam. Elles sont privées de leurs terres et de leurs ressources et ne peuvent pas s’exprimer [...], en particulier dans les endroits où se trouvent des centrales électriques au charbon.

Dang Dinh Bach

Bach et son organisation ont joué un rôle central au sein de l’Alliance vietnamienne pour l’énergie durable. En 2021, l’Alliance a opéré 17 jours d’action pour remettre en cause la forte dépendance du Viêt-Nam à l’égard du charbon en tant que source d’énergie. 

Tout bascule le 24 juin 2021 lorsque Dang Dinh Bach est arrêté. Son fils n’avait alors que cinq jours. Il ne l’a plus jamais revu depuis.  

Dang Dinh Bach a été accusé d’« évasion fiscale » puis condamné à cinq ans de prison, à l’issue d’un procès à huis clos considéré comme inéquitable par des expert·es des Nations unies. Il s’est vu d’office refuser l’accès à un avocat et son domicile a été illégalement perquisitionné.

Pendant sept mois, il a été détenu presque entièrement au secret et n’a été finalement autorisé à rencontrer son avocat que le 14 janvier 2022, dix jours avant son procès, le 24 janvier 2022. Depuis, le centre de recherche qu’il a créé a été contraint de fermer. 

Bach endure aujourd’hui des conditions de détention déplorables. Son état de santé s’est dégradé, il est harcelé et agressé physiquement par des membres du personnel pénitentiaire et menacé par des codétenus. La prison a refusé de lui remettre des photos de son fils et de ses parents et lui a refusé l’accès aux livres et colis de nourriture envoyés par sa famille.  

Malgré ces terribles conditions de détention, l'engagement de Dang Dinh Bach en faveur de la justice environnementale reste inébranlable. Pour protester et exiger l’amélioration de ses conditions de détention et celles des autres prisonniers, il a entamé trois grèves de la faim. 

Nous demandons la libération immédiate et sans condition de Dang Dinh Bach. Nous appelons également à ce que ses conditions de détention soient conformes aux normes internationales, qu’il bénéficie de soins de santé adéquats et qu’il soit protégé contre la torture et toutes les autres formes de mauvais traitements.  

Bach devrait pouvoir poursuivre son combat pour la justice climatique et son engagement auprès des communautés vietnamiennes. Pour changer son histoire, signez notre pétition !