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A Woodfox, le jour de sa libération - © Privé

A Woodfox, le jour de sa libération - © Privé

A Woodfox, le jour de sa libération - © Privé

Liberté d'expression

Albert Woodfox

Albert Woodfox est sorti de prison le 19 février 2016 après 43 ans d'isolement. Il était le plus ancien prisonnier américain à l'isolement (depuis 1972)2, et sort de prison à 69 ans.

« Vingt-trois heures par jour, Albert Woodfox est assis seul dans sa cellule sans fenêtre, de la taille d’un placard. Il prend tous ses repas seul. Il n’a pas accès aux activités pédagogiques ou religieuses de la prison. Ses contacts avec les visiteurs sont extrêmement limités. Six personnes seulement sont autorisées à lui rendre visite, pendant une heure, ou à lui téléphoner. Cela doit être considéré comme de la torture », décrivait, en octobre 2013, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres traitements inhumains.

Albert Woodfox a passé 45 ans en prison, dont 43 ans à l’isolement, une durée record aux États-Unis. Il a enfin été libéré en février 2016.

Pour vol à main armée

En 1971, cet Afro-Américain de 25 ans est condamné pour un vol à main armé, qu’il nie. Il est écroué dans un pénitencier de Louisiane, connu sous le nom d’Angola. L’« Alcatraz du Sud » est un enfer : passages à tabac, viols, corruption, insalubrité, promiscuité. De 1971 à 1973, on recense 271 attaques au couteau et 24 détenus tués.

Militants des Black Panthers

Woodfox, et deux autres prisonniers, Herman Wallace et Robert King, se revendiquent du Black Panther Party. Ce mouvement défend la cause des Noirs et combat les discriminations raciales de manière radicale, spectaculaire et parfois violente. Les « Trois d’Angola » organisent des actions et des grèves de la faim pour exiger de meilleures conditions de détention dans le pénitencier.