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Pour accueillir la Coupe du Monde de football de 2022, le Qatar fait construire à tours de bras des infrastructures par des travailleurs migrants, en provenance d’Asie du Sud.
Nous avons enquêté sur un chantier de rénovation de l’un des stades de la Coupe : le Khalifa International Stadium. Les conditions de vie de ces migrants y sont désastreuses.
Elles contrastent de manière choquante avec celles des footballeurs qui se retrouveront sur le terrain en 2022. Les multinationales qui travaillent sur place et les pays de leurs sièges ne doivent plus faire l’autruche
Pour accueillir la Coupe du Monde de football de 2022, le Qatar fait construire à tours de bras des infrastructures par des travailleurs migrants - cc - Fabrice

Qatar : la FIFA hors-jeu

Pour accueillir la Coupe du Monde de football de 2022, le Qatar fait construire à tours de bras des infrastructures par des travailleurs migrants, en provenance d’Asie du Sud.

Nous avons enquêté sur un chantier de rénovation de l’un des stades de la Coupe : le Khalifa International Stadium. Les conditions de vie de ces migrants y sont désastreuses. Elles contrastent de manière choquante avec celles des footballeurs qui se retrouveront sur le terrain en 2022. Les multinationales qui travaillent sur place et les pays de leurs sièges ne doivent plus faire l’autruche

Le travail forcé sur les chantiers

La litanie des abus subis par la plupart des travailleurs au Qatar est accablante : - logements sordides surpeuplés ;

- versement de sommes considérables à des recruteurs dans leur pays d’origine pour obtenir un travail au Qatar ;

- tromperie quant à la rémunération ou au type de travail offerts ;

- non-versement ou paiement en retard des salaires

- non délivrance de permis de séjour par des employeurs, ce qui fait courir le risque aux migrants d'être arrêtés et expulsés en tant que « fugueurs » ;

- des employeurs confisquent les passeports des travailleurs et ne leur donnent pas de permis de sortie du territoire.

S’ils se plaignent de ces conditions, les travailleurs sont menacés par leurs employeurs. De telles pratiques constituent une forme de travail forcé aux termes du droit international.

Ce type d’abus a pourtant été largement documenté depuis 2010. Mais, la situation change peu ou pas. Et la FIFA ne fait pas grand chose pour y remédier.