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Histoire des Actions urgentes

La première action urgente a été lancée en 1973, à l’initiative de Tracy Ulltveit-Moe, une chercheuse qui travaillait alors au siège international d’Amnesty International, à Londres.

Le Professeur Luiz Rossi, un prisonnier brésilien, risquait d’être torturé par le régime militaire.

Dans un contexte d’informations préoccupantes sur une vague de répression contre les opposants politiques à la dictature militaire du Brésil, le domicile du professeur Rossi avait été encerclé par la police militaire, armée de mitrailleuses, le 15 février 1973. Il a été arrêté sans explication.

Son épouse, María, a été assignée à résidence mais est parvenue à faire passer un mot à un voisin l’informant de l’arrestation de son mari. L’information est finalement remontée jusqu’aux bureaux d’Amnesty à Londres.

Notre chercheuse spécialiste du Brésil de l’époque, Tracy Ulltveit-Moe avait eu vent d’informations inquiétantes faisant état d’actes de torture dans des prisons brésiliennes. Pionnière en ce domaine, elle a suggéré d’inonder les autorités brésiliennes de lettres réclamant des nouvelles de Luiz Basilio Rossi et sa libération immédiate.

La méthode s’est avérée extrêmement efficace.

Ce n’est que lorsque les lettres en sa faveur ont commencé à affluer qu’il a été autorisé à recevoir la visite de ses proches.

Votre époux doit être plus important que nous le pensions, parce que nous avons reçu une quantité de lettres en provenance du monde entier.

a déclaré le directeur du Département de l’ordre public et du siège de la sûreté à l’épouse du professeur Rossi,

Tracy Ulltveit-Moe (chercheuse Amnesty sur Amérique latine), María José Rossi et le Professeurr Luiz Rossi (premier prisonnier pris en charge par les Actions Urgentes en 1973) en 1995 © Amnesty International

Le professeur Rossi a été libéré le 24 octobre 1973. Il attribuera plus tard sa libération à l’action des militants d’Amnesty :

Je savais que mon cas avait été porté sur la place publique et qu’ils ne pouvaient plus me tuer. Les pressions dont je faisais l’objet se sont alors atténuées et mes conditions de détention se sont améliorées. » Le but du tortionnaire est de vous isoler, de couper tous vos liens avec le monde extérieur. Mais Amnesty International a pu rompre cet isolement … Lorsque j’ai vu ma femme, j’ai su que mon cas avait été rendu public. J’ai su qu’ils ne pouvaient plus me tuer.

Luis Rossi

Lire aussi : Les Actions Urgentes, ça marche !

C'était formidable lorsque nous avons appris que sa détention avait été reconnue et nous avons littéralement dansé dans les couloirs d'Amnesty [...] Un tel succès pour la première Action Urgente, forcément ça vous donne toute l'énergie du monde pour poursuivre sur votre lancée !

Tracy Ulltveit-Moe, chercheuse d’Amnesty spécialiste de l’Amérique Latine en 1973

En 1973, l’année de création des Actions Urgentes, Amnesty International a publié 11 actions urgentes.

Malheureusement, il est toujours nécessaire aujourd’hui de recourir à ce type d’intervention.

Lire aussi : Qu'est-ce que les Actions Urgentes aujourd'hui ?

En 2017 l’organisation a lancé quelques 618 actions urgentes et actions complémentaires. Pour chacun de ces cas, des milliers de missives ont été envoyées aux autorités par voie postale, par courrier électronique et par fax, des monceaux de lettres qu’aucun gouvernement ne saurait ignorer.

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